Le côlon, également connu sous le nom de gros intestin, mesure environ 1,50 m. Situé entre l’intestin grêle et le rectum, il fait partie du tube digestif et y occupe une place primordiale : il termine l’assimilation des nutriments issus de la digestion, et absorbe l’eau pour contribuer à l’équilibre hydrique de l’organisme et assurer la consistance des selles qui seront ensuite rejetées. Il joue donc un rôle essentiel dans l’élimination des déchets de l’organisme.
Les matières progressent dans le côlon grâce à un ensemble de contractions musculaires. Comme d’autres organes de l’appareil digestif, le gros intestin est en effet entouré de muscles lisses, dont la contraction est indépendante de notre volonté : ce phénomène, appelé péristaltisme, est à l’origine du transit digestif. Une bonne élimination des déchets ne peut donc se faire que grâce à un bon transit !
Le côlon est également le lieu de vie de milliards de bonnes bactéries formant le microbiote intestinal. Impliqué notamment dans la digestion et la régulation de l’immunité, ce microbiote est un acteur primordial de notre santé. On le sait moins mais le côlon abrite aussi tout un ensemble de neurones formant le système nerveux entérique, raison pour laquelle il est parfois appelé le deuxième cerveau. Ces cellules nerveuses assurent une véritable communication entre le cerveau et l’intestin, mais également avec le microbiote.
Avec ses 200 millions de neurones, ses milliards de bactéries et son rôle clé dans l’assimilation des nutriments et l’élimination des déchets, on comprend mieux l’importance de conserver un côlon sain et un transit fluide !
Source : SNFGE – Société Nationale Française de Gastro-Entérologie
Les perturbations du transit intestinal sont extrêmement fréquentes. Plus particulièrement, la constipation toucherait jusqu’à 20 % de la population mondiale ! Elle est définie comme l’émission de moins de 3 selles par semaine, et/ou des selles dures et difficiles à évacuer. En effet, lorsque l’on est constipé, le transit est ralenti, les selles ne progressent plus dans le côlon qui continue à en absorber l’eau. Les selles deviennent alors plus dures et d’autant plus difficiles à évacuer…
Par nature, les femmes sont beaucoup plus concernées que les hommes par les cas de constipation. Les femmes enceintes y sont particulièrement exposées. Les personnes âgées présentent aussi plus de risques de souffrir de problèmes du transit de par leur mode de vie modifié : peu d’activité physique, sédentarité ou même alitement qui entrave l’exonération des selles, alimentation moins variée et peu riche en fibres, défauts de mastication…
Bien qu’elle soit le plus souvent bénigne et passagère, la constipation de l'adulte provoque des inconforts (ballonnements, gaz, crampes…) pouvant altérer la qualité de vie.
En cas de transit intestinal lent, le reflexe est bien souvent la prise d'un traitement laxatif pour accélérer la fréquence des selles. Il en existe de 4 types : les laxatifs de lest, les laxatifs osmotiques, les laxatifs lubrifiants et les laxatifs stimulants. Parmi eux, il y a ceux que l’on appelle les laxatifs doux à base de mucilages naturels.
Attention, la prise de laxatifs n’est pas anodine, notamment les laxatifs stimulants ! Elle doit se faire de façon brève car leur utilisation sur le long terme ou à chaque épisode de constipation occasionnelle peut entrainer des troubles gastro-intestinaux ou des troubles de l’absorption de certains nutriments, mais également une dépendance.
Savez-vous qu’une alimentation trop pauvre en fibres alimentaires est le premier facteur de constipation ? En effet, les fibres sont des substances d’origine végétale bien connues pour leur rôle bénéfique sur le transit. Il en existe de 2 sortes :
De plus, certaines fibres sont dégradées par les bactéries du microbiote intestinal, leur servant ainsi de nourriture. Elles favorisent ainsi la croissance des bonnes bactéries intestinales bénéfiques pour assurer une bonne digestion : on parle de fibres prébiotiques.
Une bonne alimentation, équilibrée et riche en fibres, peut donc vous libérer de vos soucis de transit !
Mais faites-le de façon progressive afin d’éviter les ballonnements et douleurs abdominales liés à leur fermentation par le microbiote :
Un transit régulier ne dépend pas seulement du changement de régime alimentaire ! Quelques mesures toutes simples d'hygiène de vie peuvent aussi vous soulager :